Obscures identités
Par Schield Edmond le dimanche 18 décembre 2011, 11:30 - Lien permanent
Photo E.S.
Le soleil mort est triste comme une horloge antique
Dont les cahots pulsés égrènent ce qui vit
C'est qu’exhalant sans cri son haleine mystique
Le soir vient préluder belles orgues de nuit
Les cieux glissés par l'allure vive du trotteur
Sont blancs ou bleus imperceptiblement divers
Les yeux plissés en décomposent les lueurs
Puis s'écarquillent en scrutant leur vaste misère
Car le grand tableau vide et tendu fermement
Aux crépuscules ternes attendant leur tourment
Reflète comme l'art les éclats du grand monde
Mais quand, achevée et signée par les grands vents
La toile se lacère de pans d'ombre en s'éteignant
Elle n'est que la copie de tous les soirs du monde