Vogue l'âme

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Photo E.S.

Corps et esprit sont les deux rives
D'un fleuve immense au nom connu
L'âme tranchante n'y dérive
Fendant de sa proue l'onde nue

L'esquif émoussant cette lame
Semble jouer sur les remous
Mais dans la vigueur de ses rames
Point un désespoir simple et doux

Car l'eau si vaste s'amaigrit
Les terres de face se sourient
Et se découvrent un air connu

Puis l'âme et tous les sentiments
S'échouent fort lamentablement
Et l'homme libre n'est plus rien